Porcinette au musée
Parmi nos sorties des vacances de printemps, j'ai emmené Porcinette faire un atelier au Grand Palais autour de l'expo Velazquez. Comme d'habitude elle en est sortie ravie et moi aussi, vu que 10€ pour 2h de visite-atelier, avec un billet qui vous permet en plus de griller la fille d'attente, un peu mon neveu que je reviendrai tiens !
Par contre j'ai été un peu déçue par l'expo en elle même, où il manquait finalement un nombre considérable d'oeuvres, notamment Les Ménines, bon en même temps, un tableau de plus de 3m sur 2m70, je dois bien reconnaître c'est pas forcément hyper facile à trimballer. Du coup avec Porcinette on s'est consolées en se disant qu'on irait le voir en vrai :
T'en fais pas Porcinette, un jour on ira à Madrid pour voir ce tableau.
Ah oui, on ira le voir au Musée du Crado !
Ah tu connais pas le Musée du Crado ? Ben c'est l'ancien palais de la princesse Mer'da figure-toi !
Et sinon sur une note plus sérieuse, je dois dire que j'ai été assez fascinée par les portraits de la famille royale espagnole, surtout quand on sait la vie dramatique de ses membres. Toute l'exposition tourne autour du superbe portrait de l'infante Marguerite en bleu, celui-là là :
Lors de sa réalisation en 1659, l'infante a 8 ans et Velazquez est au sommet de son art, il mourra l'année suivante.
Le portrait doit être mis en regard avec celui-ci, qu'on peut également voir dans l'exposition, réalisé par un élève de Velazquez 6 ans plus tard :
Cette fois l'infante a quinze ans, son père Phillippe IV vient de mourir et on va bientôt l'expédier à Vienne pour épouser l'empereur Leopold. Elle lui fera quatre enfants avant de décéder à 21 ans.
Quand je vois l'infante dans sa robe noire, j'ai l'impression qu'elle porte autant le deuil de l'âge d'or espagnol que celui de son père, et rétrospectivement, les portraits de la famille royale, je les trouve tristes à pleurer.