Février 2014 : Les Gros Manches de Moscou
Ce mois ci, je suis enfin allée piocher mon beau coton à poupées russes dans mon stock de tissus (celui-là même au sujet duquel j'avais écrit, en juin 2010, ok je l'attaque bientôt, chez les gros Manches ont est de grands visionnaires, voui Madame). Pour être précis il s'agit de double gaze de coton (double gauze sur le site anglophone où je l'ai commandé il y a de cela un bail maintenant). À l'époque je ne m'étais pas vraiment demandée ce que cela pouvait signifier et j'étais partie du principe qu'il s'agissait d'un voile de coton, tout simplement.
En fait c'est carrément mieux que ça.
Il s'agit de deux couches de gaze, soit un tissu hyper fin, cousues ensemble par des tas de petits points invisibles. Du coup ça fait un tissu super doux, très souple mais avec quand même un beau tombé grâce au poids des deux épaisseurs, le truc idéal pour une robe d'été.
J'ai aussi ressorti mon toujours parfait Retrospective is stylish, et je me suis attelée à la réalisation d'un modèle hybride, avec la jupe 12 et l'encolure de la 14. La réalisation de l'ensemble n'était pas particulièrement compliquée, et le résultat final aurait été proche de la perfection de ma robe de novembre dernier si je n'avais pas enchaîné les grosmancheries tout au long du projet.
- Déjà, y'avait pas assez de tissu, alors la ceinture et les biais d'emmanchure ont du être prélevés dans d'autres coupons de tissus, assortis certes, mais quand même ça rend moins bien.
- J'ai pas bien regardé comment coudre le devant de la jupe, et résultat j'ai du défaire et refaire une couture. Sur un tissu très fin et qui marque beaucoup comme la gaze, c'est pas top top.
- Enfin, et surtout, grosmancherie ultime, en coupant le surplus de couture au niveau de la taille, j'ai carrément découpé le dos du bustier !
Et c'est là que je mesure les progrès faits toutes ces années. Au lieu de paniquer en m'arrachant les cheveux devant ce beau tissu gâché et de tout bazarder en pleurant, j'ai respiré un grand coup et tenté de réparer les dégâts avec les moyens du bord (sachant qu'il ne me restait presque plus de beau tissu justement). Côté envers, j'ai refermé la découpe avec un gros morceau de thermocollant, côté face, j'ai essayé de planquer le trou avec un patch de tissu matriochka en m'efforçant d'être le plus raccord possible au niveau de l'imprimé... Bien sur c'est loin d'être parfait, mais au final mon racommodage ne se voit pas trop et la robe est vraiment crès belle ( surtout de face...) :
Les petits boutons vintage trouvés au marché,
la ceinture maison (avec quand même la bride dans le tissus d'origine)
Le biais d'emmanchure maison dans un autre tissu rouge.
Le racommodage que de loin on le voit presque pas (si, si)
Bon pour la photo portée, comme il s'agit d'une robe d'été, idéalement elle se porte à même la peau. Mais présentement ça caille chez moi, donc j'ai gardé mon sous-pull pour les photos, et ben même comme ça je trouve qu'elle rend chouette ma robe :
Sinon, j'ai aussi découvert que réaliser une ceinture en tissu c'était trivial, du coup je pense que je vais bien me faire plaisir sur les prochaines réalisations. Parce que les modèles japonais sont souvent un peu flappis et gagnent justement beaucoup à être portés ceinturés (Cf. ma robe étoilée par exemple).